Lorsque nous manipulons des images, que ce soit en les prenant avec nos appareils photo, en les éditant sur nos ordinateurs, ou en les partageant sur nos réseaux sociaux, nous sommes souvent confrontés à un phénomène gênant : le bruit. Ce bruit, qui peut se présenter sous différentes formes, perturbe la qualité et la netteté de nos images.
Deux types de bruit en photographie sont fréquemment rencontrés dans le domaine de la photographie et de l’imagerie numérique : le bruit de grenaille et le bruit numérique.
Il existe deux types de bruit :
Le bruit de grenaille
Tu dois également le connaitre sous le nom de bruit analogique, il évoque l'ère des technologies plus anciennes. Il se manifeste par des imperfections visuelles ressemblant à des grains ou à des taches aléatoires sur l'image.
Cette forme de bruit est souvent le résultat d'interférences électromagnétiques ou de limitations des équipements analogiques, telles que les caméras à film ou les systèmes de transmission vidéo analogiques.
le bruit numérique
Causé par le capteur de ton appareil photo, le bruit numérique est une conséquence directe du traitement numérique des images. Il se présente généralement sous forme de pixels indésirables, de distorsions ou de motifs aléatoires dans les zones lisses de l'image.
Ce type de bruit est souvent causé par des facteurs tels que la sensibilité ISO élevée, la compression des données ou les erreurs de quantification lors de la conversion analogique-numérique.
En résumé, la principale différence réside dans leur origine : le bruit de grenaille est associé aux systèmes analogiques, tandis que le bruit numérique est lié aux systèmes numériques. Cependant, les deux peuvent affecter la qualité des données et nécessiter des stratégies différentes pour les minimiser ou les éliminer.
Ce qui engendre le bruit en photographie
Les situations de faible luminosité ont un impact sur le rapport signal/bruit et peuvent ainsi introduire du bruit dans ton image. Le signal c’est l’information réelle, les données que tu vas capturer lors de ta prise de vue.
L’idée est de capturer suffisamment de signal afin de maîtriser le bruit et d’obtenir ainsi une image de meilleure qualité. Pour compenser une faible luminosité, tu disposes de plusieurs outils : Le réglage ISO élevé, une vitesse d’obturation plus longue ou une plus grande ouverture de diaphragme 😉.
Des ISO trop élevés
Lors de ta prise de vue, chaque pixel émet un signal à la rencontre de la lumière. En cas de faible luminosité, les pixels ont peu de fluctuation de lumière à signaler, mais sont amplifiés par des réglages ISO élevés.
Bruit numérique : Les appareils photo numériques ont des seuils de sensibilité ISO élevés, mais chaque niveau d’augmentation de l’ISO peut introduire plus de bruit électronique dans l’image. Les capteurs numériques captent non seulement la lumière, mais aussi les signaux électriques, qui peuvent être amplifiés avec des ISO élevés, donnant lieu à un bruit de grain numérique.
Bruit de grenaille : En photographie analogique, des ISO trop élevés peuvent également entraîner une amplification du bruit inhérent au film, généralement sous forme de grain. L’ISO élevé intensifie les signaux capturés par le film, y compris les imperfections du support lui-même, augmentant ainsi le bruit de grenaille.
Ta vitesse d'obturation
La vitesse d’obturation détermine la durée pendant laquelle le capteur ou le film est exposé à la lumière. Une mauvaise sélection peut affecter la quantité de lumière capturée et influencer ainsi le bruit dans l’image.
Bruit numérique : Une vitesse d’obturation trop lente peut nécessiter l’utilisation d’ISO plus élevés pour compenser une sous-exposition, entraînant ainsi un bruit numérique accru. De plus, une vitesse d’obturation très lente peut entraîner un flou de mouvement, ce qui peut augmenter le bruit perçu dans l’image finale.
Bruit de grenaille : En photographie analogique, une vitesse d’obturation trop lente peut prolonger le temps d’exposition du film à des sources de bruit externes, augmentant ainsi le bruit de grenaille.
À noter que si tu prends des photos à vitesse d’obturation lente, il est essentiel de stabiliser ton appareil ou d’utiliser un trépied afin d’obtenir des images nettes. Sinon, tout mouvement dans ta scène entraînera des trainées fantomatiques ou des images floues.
Ton ouverture de diaphragme
L’ouverture de diaphragme c’est un peu comme les pupilles de tes yeux. Elles s’adaptent à la quantité de lumière : elles s’ouvrent dans des conditions de basse luminosité et se dilatent dans les environnements sombres pour laisser entrer plus de lumière.
Alors que l’ISO détermine la vitesse à laquelle la lumière atteint le capteur de ton appareil photo, l’ouverture de diaphragme détermine la quantité de lumière qu’elle laisse entrer.
Une ouverture plus petite laisse entrer moins de lumière mais augmente la profondeur de champ tandis qu’une ouverture plus grande laisse entrer plus de lumière dans ton appareil photo mais cela diminue la profondeur de champ. Et, à ne pas oublier de prendre en compte que cela peut entraîner du flou dans ton image.
Sur les appareils photo numériques, quand tu laisses la vitesse d’obturation plus lente, cela peut causer un problème appelé “bruit électronique“. En gros, c’est comme si le capteur de l’appareil ou les petits circuits à l’intérieur commençaient à faire des bruits bizarres. Tu peux le voir souvent sous forme de petits points colorés ou de grains dans la photo, (un peu comme quand tu prends le soleil en photo avec ton ancien iPhone); ajoutant ainsi du bruit indésirable à l’image.
De même, sur les appareils photo analogiques, une vitesse d’obturation plus lente peut prolonger le temps pendant lequel le film est exposé à la lumière. Cela peut permettre à des sources de bruit externes, telles que la lumière ambiante ou les interférences électromagnétiques, de perturber ton image en introduisant des variations non désirées dans la densité du film.
© Gwendoline Brechot
c'est tout un art de trouver le bon équilibre entre l’ISO, l’ouverture de diaphragme et la vitesse d’obturation !
Si tu joues avec des ISO élevés, si tu galères avec ton diaphragme, ou si ta vitesse d’obturation est à la ramasse, ça peut créer un sacré bazar dans tes photos/vidéos. On parle de bruit, et pas celui qu’on fait en soirée !
Bon à savoir : si jamais tu es sur le point de saisir un instant éphémère et que tu n’as peut-être même pas eu le temps de régler correctement ces variables, c’est là où notre solution peut te venir en aide .
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